Abstract

Malgré sa richesse en ressources naturelles, Madagascar peine à se développer économiquement en raison d’une fuite massive des revenus, d’une fiscalité faible sur les multinationales et d’une économie souterraine florissante. Le PIB du pays en 2023 s’élevait à 14,6 milliards d’euros, mais les recettes fiscales ne représentaient que 12,8 % du PIB, l’un des taux les plus bas au monde.

L’article met en lumière les failles du système fiscal malgache, notamment les exonérations fiscales pour les multinationales, le manque de transparence dans les contrats miniers et la faiblesse des contrôles douaniers. Une large part des richesses du pays échappe aux caisses de l’État à travers des mécanismes d’évasion fiscale sophistiqués, tels que la sous-déclaration des volumes exportés, la facturation interne entre filiales et le transfert des bénéfices vers des paradis fiscaux.

Le secteur minier, en particulier, est pointé du doigt : les multinationales exploitent les ressources naturelles du pays tout en minimisant leur contribution fiscale. Des témoignages révèlent que les volumes réels d’exportation de minerais comme l’ilménite et le cobalt sont largement sous-estimés. Par ailleurs, des milliards d’euros de richesses naturelles quittent le pays via des circuits informels, notamment en ce qui concerne l’or et les pierres précieuses.

L’article propose plusieurs réformes pour améliorer la situation, notamment le renforcement des contrôles douaniers, la lutte contre l’évasion fiscale, la renégociation des contrats miniers et la diversification économique. En l’absence de mesures concrètes, Madagascar restera piégé dans un système favorisant les intérêts des élites locales et des investisseurs étrangers au détriment du développement national.

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Comité de Rédaction