6ème conférence/Table ronde : Synthèse 2024 « Mettre des mots sur les maux »

Le Think Tank Diapason organise sa prochaine conférence en Duplex : À Paris St Lazare (en présentiel) – Nathanaëlle-Bivia GASTON A. (JPM – Juniors pour Madagascar) – Elie Nkamgueu (Club Efficience & MANSSAH) – Audrey Randriamandrato (Malagasy Women Empowerment) – Mika Andriambelo (ZA KOA HANORINA) En Afrique de l’Ouest (en ligne) – Fabricia Devignes (International Institute for Educational Planning (IIEP-UNESCO) À Madagascar (en ligne) – Ketakandriana Rafitoson, PhD (PWYP & TRANSPARENCY INTERNATIONAL INTIATIVE MADAGASCAR) – ralison andriamandranto (Observatoire de la vie publique) Le thème que nous aborderons avec nos 4 panélistes : Synthèse 2024 « Mettre des mots sur les maux » En préambule, lorsque vous êtes malade, vos proches ou vos amis iront de leurs petites explications pour en expliquer les symptômes ; finalement, c’est le médecin qui saura lire, unifier les symptômes de votre maladie pour apporter le bon diagnostic et de facto, proposer un traitement adapté. Il en est de même pour l’Afrique y compris Madagascar ! L’objectif pour l’auditeur, au sortir de cette conférence, est d’avoir une lecture plus claire de la situation de Madagascar (et des autres pays d’Afrique) en faisant la différence entre la symptomatologie (les signes de la maladie) et les causes profondes (les origines). Au prochain dîner/déjeuner familial ou lors d’une prochaine réunion entre ami(e)s durant les fêtes, chacun de nous pourra « Mettre des mots sur les maux » de Madagascar avec ses 64 ans d’ « Indépendance ». Un bon diagnostic est nécessaire pour poser les bases d’un traitement. Venez nourrir le débat 📢 🗓 Réservez vos places en suivant ce lien : https://bit.ly/Diapasonmg #Diapason_Think_Tank #Madagascar
Performance et place des enseignants, ces héros vivants mais invisibles et mal aimés/malmenés

Abstract Ce document est un plaidoyer en faveur de la valorisation des enseignants à Madagascar, mettant en lumière leur rôle crucial dans l’éducation et le développement durable. Les enseignants sont présentés comme les piliers invisibles du système éducatif, souvent dévalorisés et confrontés à de nombreux défis, notamment des conditions de travail précaires, des salaires insuffisants, et un manque de soutien et de reconnaissance. Le texte aborde plusieurs aspects clés : 1. Importance du rôle des enseignants : Le document met en avant le rôle central et parfois méconnu des enseignants, qui sont essentiels pour la qualité et la transformation de l’éducation. 2. Défis et obstacles rencontrés : Les enseignants, en particulier à Madagascar, font face à de nombreux défis, tels que la reconnaissance insuffisante, les bas salaires, et le manque de formation et de soutien. 3. Efforts de réforme : Plusieurs initiatives et réformes, tant nationales qu’internationales, visent à améliorer la condition des enseignants, à travers la formation, le développement professionnel, et une meilleure rémunération. 4. Inégalités et pénuries : Madagascar souffre d’un manque d’enseignants qualifiés, avec un système où des enseignants contractuels et non qualifiés sont nombreux, ce qui impacte la qualité de l’enseignement. 5. Recommandations pour un système éducatif de qualité : Le document propose plusieurs solutions, notamment la revalorisation de la profession, une formation adaptée, et une meilleure gouvernance pour améliorer le système éducatif. 6. Appel à l’action : Le texte conclut par un appel aux décideurs pour qu’ils considèrent les enseignants comme des acteurs clés de l’avenir du pays, en leur offrant des conditions dignes et en rétablissant leur prestige. Conclusion : Le document plaide pour une réhabilitation et une valorisation des enseignants à Madagascar. Sans un soutien accru et des réformes efficaces, la qualité de l’éducation restera compromise, affectant le développement du pays. Le texte appelle à une vision à long terme et à une réelle prise en compte des enseignants pour bâtir un système éducatif durable et inclusif. Lily Razafimbelo
5ème conférence/Table ronde : Faire Nation (Vidéo)

ABSTRACT Faire Nation Est-ce encore possible dans ce pays où la population est résignée et ne croit plus en un quelconque destin ? Au mois d’octobre, l’édition Zama 2024 a permis d’aborder ces sujets et de réunir des acteurs du développement de Madagascar en présentiel et en distanciel. Nous y avons abordé des thèmes importants et passionnants, cependant, une question demeure : Qu’allons-nous garder de toutes ces discussions et qu’allons-nous faire ? La résignation était palpable dans l’audience car on pressentait un sentiment paradoxale où se mêlait l’envie de changer les choses et en même temps, l’impuissance face à la situation d’un pays en manque de vision. La base du « Vivre ensemble », chère à Ernest Renan n’est plus d’actualité. La réalité, à 92% de la population, réside dans la recherche de son pain (riz) quotidien ; autrement dit, 92% de la population est dans le 1er niveau de la pyramide de Maslow. Dans la tempête et dans la tourmente, les matelos d’autrefois résistaient à l’adversité et ramaient tous dans la même direction grâce à une idée, un objectif : Vivre et atteindre un jour la terre ferme ! Dans le cas d’un pays comme Madagascar qui est entré dans une spiral négative, il n’y a plus d’objectif qui permet à la population de ramer dans la même direction. Faire Nation avec une vision commune, permet de définir la direction à prendre ensemble pour affronter cette tempête qui ravage le pays depuis plusieurs décennies. Nos experts et panélistes : – Elie Nkamgueu (Président du club Efficience et co-fondateur de Manssah) – Dama (Sociologue / Leader du groupe Mahaleo) – Alain Rasendra (Journaliste retraité et consultant en communication institutionnelle) – Diep Tuong Bao (Enseignant chercheur) « Si vous ne décidez pas du sort de votre pays, ce sont les autres qui le feront » (Incognito nostro) Cette initiative DIAPASON veut permettre d’engager les prémisses d’une réflexion cruciale et de susciter des débats constructifs pour éclairer l’avenir du développement de Madagascar.
5ème conférence/Table ronde : Faire Nation

Nos panélistes pour la conférence « Faire Nation » – Dama (Mahaleo) – Elie Nkamgueu (Président du Club Efficience / Manssah) – Alain Rasendra (Journaliste / Consultant en Com institutionnelle) – Tuong Bao Diep (Enseignant – Chercheur en stratégie) – Jeanne Dina (Dr en Histoire / Doyenne de la faculté des lettres / Recteur de l’université de Tuléar #Diapason_Think_Tank #Madagascar
Sondage d’opinion : Un outil démocratique à développer à Madagascar

Un des instruments dans les démocraties modernes est le sondage d’opinion, qui permet d’avoir une idée plus ou moins claire de l’opinion publique à un moment donné. On voit par exemple en France comment les sondages sont utiles pour tâter le pouls de l’opinion, anticiper, mais aussi pour décider. On se souvient par exemple que le Président François Hollande avait décidé de ne pas se représenter à sa propre succession il y a sept ans, du fait de sondages qui prédisaient qu’il ne serait pas réélu. L’organisation de sondage est une opération complexe qui nécessite de bâtir un échantillonnage statistique qui soit représentatif de la population, puis d’avoir les moyens d’interroger les personnes qui en font partie. Autrefois les enquêtes se faisaient par téléphone, aujourd’hui Internet et les téléphones mobiles sont privilégiés. Tout ceci requiert des ressources humaines, financières et techniques. À Madagascar, faute de moyens, le sondage d’opinion n’est pas une pratique courante. Expériences limitées En 2018, la Fondation Friedrich Ebert (FFE) en avait pourtant organisé un pour prédire le comportement des électeurs lors de la présidentielle à venir. Ayant eu vent des résultats catastrophiques pour le Président Hery Rajaonarimampianina, son équipe en avait fait interdire la diffusion et avait menacé la FFE de représailles. L’ONG allemande a pris peur, mais les résultats ont quand même circulé sous le manteau. Le journal Madagascar-Tribune avait mis en place une structure baptisée “Imaso” qui avait organisé un sondage au sujet des résultats du second tour de la présidentielle de 1993. Les résultats avaient vu juste en prévoyant la victoire d’Albert Zafy face à Didier Ratsiraka, et l’écart entre résultats du sondage et les résultats officiels était peu significatif. Cette “réussite” tenait toutefois d’un peu de chances, car faute de moyens, le sondage n’avait été réalisé que sur les zones urbaines et rurales de l’axe Antananarivo- Toamasina. La chaîne de télévision TV-Plus réalisait également dans le temps des sondages sur divers sujets politiques, économiques ou sociaux, mais l’échantillonnage ne concernait que la ville d’Antananarivo et les résultats n’avaient pas de prétention nationale. En dehors des agences d’enquêtes de marché pour le secteur privé, la structure la plus sérieuse actuellement dans l’organisation de sondages d’opinion est Afrobaromètre. Malheureusement, le temps qui s’écoule entre la réalisation de l’enquête et la publication des résultats limite son utilité immédiate. La solution pifométrique Les politiciens et les analystes malgaches n’ont donc pour le moment que la pifométrie et les manifestations publiques visibles. Ces méthodes sont cependant peu fiables. On ne compte plus les candidats aux présidentielles, aux législatives ou aux municipales qui ont été subjugués par les stades qu’ils remplissaient lors des meetings électoraux, avant de s’apercevoir avec dépit du grand écart la sortie des urnes. Le remplissage de stades devient alors un argument de marchandage, de manipulation ou de polémique pour ceux qui pensent que ledit grand écart ne peut reposer que sur des fraudes. Argument bien peu rationnel, car la raison de la présence de personnes à des meetings électoraux peut résulter de nombreux facteurs, allant de la simple curiosité à l’attrait des goodies, mais qui ne peuvent pas automatiquement être liées à un soutien politique. De toutes manières, même dans les pays développés qui pratiquent le sondage d’opinion depuis des décennies, et qui font le beurre de multiples instituts, les erreurs existent également. Aux États-Unis ou en France, des sondages favorables à Hillary Clinton, Alain Juppé, François Fillon, se sont retrouvés contredits par les faits. Toutefois, malgré ces échecs, les sondages ont souvent démontré leur perspicacité et sont des outils utiles à la démocratie. Ils permettent une cartographie des opinions sur les hommes et les sujets, qui sont autant de guides pour les gouvernants et les citoyens. Il serait donc souhaitable que Madagascar se dote d’un institut sérieux et indépendant du pouvoir, afin d’éviter que la statistique ne soit mise à contribution pour caresser les dirigeants dans le sens du poil. Enfin, en-dehors de la vérité des urnes qui est un baromètre de la notoriété d’une personnalité, en dépit des remarques légitimes sur la fiabilité du système électoral, le sondage d’opinion permettrait de mesurer quelle est l’envergure politique réelle de quelqu’un. Cela permettrait de limiter l’audience accordée à des gens qui ne représentent pas grand-chose, mais qui, à force d’apparitions médiatiques, sont positionnés à tort comme des influenceurs ayant une assise solide aux yeux des citoyens.
4ème conférence/Table ronde : Quid de l’Éducation à Madagascar ? (Verbatim)

Verbatim Retrouvez, sous forme écrite, les échanges entre nos panélistes. Bonne lecture ! Le panel d’experts était constitué de : Pr Rabesa Zafera (Madagascar) Caroline Meurisse – Directrice générale d’Axian University et de Nexta (Paris – France) Koffi Segniagbeto – Ancien Chef de bureau de l’IIEP-UNESCO (Dakar – Afrique) Patrick Ramanantoina – Retraité de la Banque mondiale (Maroc) Jeff Guilbault – Spécialiste de la méthode Singapour de mathnoproblem.com (Vancouver – Canada) Chacun apportant un regard précieux dans le domaine de l’éducation. Cette initiative DIAPASON veut permettre d’engager les prémices d’une réflexion cruciale et de susciter des débats constructifs pour éclairer l’avenir du développement de Madagascar.
4ème conférence/Table ronde : Quid de l’Éducation à Madagascar ? (Vidéo)

ABSTRACT Selon l’Institut de statistique de l’UNESCO (données de l’ISU), le taux d’achèvement de l’enseignement primaire était de 62 % en 2022 pour les filles et de 57 % pour les garçons. L’éducation est un programme générationnel dont les effets ne se manifestent pleinement qu’après plusieurs décennies. Les actions mises en place aujourd’hui pour améliorer le système éducatif à Madagascar ne porteront leurs fruits que dans 25 à 50 ans. Il est crucial de reconnaître que les bénéfices de ces réformes et initiatives seront visibles après-demain et qu’ils nécessitent une vision à long terme et une persévérance collective. Dans son cycle de conférences trimestrielles, en Juin dernier, le think tank Diapason a organisé un débat intitulé : « Quid de l’Éducation à Madagascar ?» Le panel d’experts était constitué de : • Professeur Rabesa Zafera – Ancien Président de l’Université de Mahajanga (Majunga) et ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche • Caroline Meurisse – Directrice générale d’Axian university et de l’École 42 à Antananarivo • Koffi Segniagbeto – Ancien chef de bureau de l’IIEP-UNESCO à Dakar • Patrick Ramanantoanina – Cadre retraité de la World Bank • Jeff Guilbault – Spécialiste international de la méthode Singapour Chacun apportant un regard précieux dans les domaines d’expertise. Cette initiative DIAPASON veut permettre d’engager les prémisses d’une réflexion cruciale et de susciter des débats constructifs pour éclairer l’avenir du développement de Madagascar.
Large-Scale Mining in Madagascar: an interdisciplinary assessment of economic and social impacts at national, regional and local levels

Abstract Madagascar has colossal mineral deposits but is also one of the poorest countries in the world. After more than 15 years of Large-Scale Mining (LSM) operations, the country is at a turning point, with its current mining projects being scaled up and its new classification as a “resource-rich” country. Evidence suggests that having mineral resources can either be a blessing or a curse to a country and its people. The findings from the literature on the impacts of LSM in Madagascar also contribute to this empirical contradiction. The assessment of the effects of LSM has been highly contentious. On the one hand, the future benefits of such mining projects are promoted mostly using macro data. On the other hand, some scholars and Non-Governmental Organisations have shown how the impacts from LSM have been devastating economically, socially and environmentally using case studies and non-representative samples of data. The novelty of this study is to address the need for an objective assessment of the impacts of LSM in Madagascar by using an interdisciplinary approach and a mixed-method research design in addition to a comparison of impacts at the national, regional, and local levels. The econometric analysis of secondary data is combined with the analysis of new primary data from 730 individual surveys and 83 interviews of key mining stakeholders. The analysis performed at the national level confirms that Madagascar has its own trajectory in regard to mining and development, which differs from most of its sub-Saharan African mining neighbour countries. Also, overall Madagascar lags behind in terms of GDP per capita, GDP growth and HDI. More precisely, socially, LSM is negatively associated with Madgascar’s Human Development Index but interviews conducted reveal positive outcomes not captured. Economically, the results are inconclusive at this early stage of the country’s mining industry. At the regional level, the analysis shows that the livelihoods of those in mining 2 districts have worsened compared to those in neighbouring mining districts. This positive outcome for neighbouring mining districts results from less disruption of productive activities, as well as access to some of the large infrastructures built such as ports and roads; whilst mining districts have experienced a sharp rise in inflation due to the mining boom and a pull effect on the most deprived migrants. With limited assets owned and education, these migrants tend to struggle to fend for themselves and lower the overall wealth index of mining districts. Yet, within mining districts, those who live close to a mine (up to 20 km) have benefited more compared to those who live further away (up to 60 km) for whom most outcomes have dropped since the start of mining operations (wealth index, asset ownership, WASH). Within this 20 km-radius to the mines, at local level, working in mining leads to better outcomes, without generating social exclusion of workers at this stage. Near Ambatovy, since the level of poverty was lower, fewer households were directly affected by the mining operations and the investment was much larger, as expected these communities have experienced greater outcomes than those near Rio Tinto’s QIT Madagascar Minerals mine. Most surprisingly, those who are the closest to the mine (0–10 km) are not those who benefit the most but rather those in a 11–15 km radius because of the impact on land, limited access to natural resources, pollution and the overall scale of disruption. These findings offer a diagnosis on the impacts of LSM in Madagascar, but most importantly provide insights into how investments by LSM companies in Low-and-Middle-Income countries could enhance the benefits and mitigate the negative effects on a range of socio-economic impacts depending on where people live. This thesis contributes to the growing literature on the resource curse with nuanced and comprehensive findings in order to inform more efficient, targeted and actionable strategies to leverage mining for sustainable development. Dr Agathe Randrianarisoa Institute of Research for Development
Les impacts socioéconomiques des industries extractives sur les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap

Résumé exécutif Après plus de 15 ans d’industrie minière à Madagascar, depuis le début des opérations de Rio Tinto/QMM dans le Sud du pays, le secteur est à un carrefour. D’une part, la demande de permis miniers ne tarit pas, notamment portée par la hausse des besoins en termes de minerais pour la transition énergétique1, et ce, même si la délivrance de permis est officiellement suspendue depuis 2011(2). D’autre part, la contestation des communautés locales et de la société civile est continue3, tandis que la loi portant sur la refonte du nouveau Code minier a été promulguée le 27 juin 2023(4). Tout cela dans un contexte d’appauvrissement croissant de la population et d’Objectifs de Développement Durables (ODD) qui semblent de plus en plus inatteignables. 1 L’Express de Madagascar, « Permis miniers : les nouvelles demandes acceptées par le BCMM », 09 décembre 2022, https://bit.ly/articleexpress https://bit.ly/exploitationminière 2 Actu, « La Chambre des Mines de Madagascar déplore le gel des permis miniers qui dure depuis 12 ans », 2 février 2024 https://bit.ly/orangeactuL’Express de Madagascar, « Madagascar : Secteur extractif – La délivrance des permis miniers patauge », 1 septembre 2023, https://fr.allafrica.com/stories/202309010289.html Dans ce contexte, il est indispensable de continuer à s’interroger sur le potentiel de contribution de cette industrie au développement du pays, mais aussi à mesurer son impact socioéconomique dans la lignée des travaux déjà entrepris sur le sujet (PCQVP-MG, 2022, 2020, Randrianarisoa, 2022a, 2022b, 2022c, 2021). Jusqu’ici, aucune étude portant sur les impacts des activités minières sur les différents groupes constituant une communauté minière – et notamment les plus vulnérables, n’avait été entreprise. Cette étude coordonnée par Publiez Ce Que Vous Payez – Madagascar (PCQVP-MG), réalisée avec l’appui de la Fondation Ford, comble ce vide et contribue à la mise en oeuvre de la vision mondiale de PCQVP (i.e. un agenda citoyen pour le secteur extractif). Elle fait partie intégrante d’une démarche visant à soutenir les organisations de la société civile éprouvées par la pandémie de Covid-19, surtout les personnes en situation de handicap, et à les aider à mieux comprendre et défendre leurs droits. Une méthode de recherche mixte (quantitative et qualitative), objective et scientifique a été mise en oeuvre ainsi qu’une exploitation de données secondaires et primaires, afin de permettre une triangulation de l’analyse. Quatre groupes ont été étudiés : les jeunes (hommes-femmes) sans handicap (18-24 ans), les personnes en situation de handicap (18-60+ ans), les femmes sans handicap (25-60 ans+), et enfin un groupe de référence, les hommes sans handicap (25-60 ans). L’objectif de ce projet est d’examiner si l’industrie extractive atténue, maintien ou au contraire aggrave les différences socioéconomiques par rapport au groupe de référence. Les résultats ont été analysés en fonction de la phase du processus extractif (avant/pendant/après extraction) ; et les impacts ont été mesurés en termes économiques et sociaux (santé, sécurité alimentaire, accès aux services de base) et sur la volonté de migrer. Quatre zones entre 0 et 20 km de sites liés à l’activité minière ont été choisies : « avant » (Toliara Sands), « pendant » (RT/QMM et Ambatovy-mine), et « après » extraction/transformation » (Ambatovy-usine). Cette étude montre que quelle que soit la phase d’exploitation de l’industrie extractive, les hommes de plus de 25 ans et sans handicap (groupe de référence) bénéficient le plus de la présence de l’industrie minière par rapport aux trois autres groupes. Les femmes et les jeunes semblent être dans une situation souvent comparable et moins satisfaisante à celle des hommes du groupe de référence ; alors que les personnes en situation de handicap ont tendance à être impactées encore plus négativement à tout point de vue, ce qui est principalement lié à leur manque d’intégration au tissu économique et social. Dr Agathe Randrianarisoa Institute of Research for Development
Recommandations pour améliorer les impacts de l’industrie minière à Madagascar

Le caractère unique de Madagascar se reflète dans l’histoire de son industrie minière à grande échelle. Contrairement à ses homologues d’Afrique subsaharienne, Madagascar a vu son industrie se développer relativement récemment, en 2008. A ce stade, il n’y a que quelques entreprises qui exploitent actuellement des grandes mines telles que QMM/Rio Tinto et Ambatovy. Pourtant, Madagascar fait désormais partie des pays « riches en ressources » avec plus de 25% de ses exportations générées par les minéraux extraits pendant 4 années consécutives (Lundgren et al. 2013, Banque Mondiale 2020). Étant donné que l’industrie minière est l’un des piliers de la stratégie nationale de développement, comment en améliorer les effets positifs et atténuer les effets négatifs? Ce document présente le résumé des résultats d’un projet de recherche mené en 2019 (Randrianarisoa 2021). Des renseignements sur la méthodologie sont présentés dans l’Annexe 1. Cette note d’orientation détaille également certaines recommandations-clés. Dr Agathe Randrianarisoa Institute of Research for Development