Les mouvements migratoires ont, c’est un truisme, des conséquences majeures sur les économies tant des pays d’origine que des pays d’accueil.
Les pays d’origine tirent des bénéfices des mouvements de migration de leurs population tels que, en particulier :
- Les transferts de fonds (stimulation de la croissance économique par l’investissement et la consommation),
- L’acquisition de compétences et de connaissances au sein des pays d’accueil à mettre en œuvre ensuite dans leur pays d’origine
- etc…
Les pays d’accueil du Nord, c’est un fait, ont des problèmes de démographie : baisse de la natalité, besoin de compétences spécifiques, vieillissement de la population…
C’est en ce sens que nous avons pu voir l’ouverture de politiques d’immigration forte (cf. Merkel – Fin 2019) ou d’immigration choisie pour remédier aux manques de main d’œuvre ; il en est de même pour le Canada, les États-Unis et d’autres pays.
Au-delà des discours classiques de rejet de l’immigrant, certaines thèses transforment la parole xénophobe du « Restez chez vous ! » issue du discours des partis de l’extrême droite, par un « Vous contribuerez mieux au développement de votre patrie en restant chez vous !».
Bonnet blanc ou blanc bonnet ?
On ne s’y méprend pas bien-sûr : la formulation a changé mais le fond reste le même.
Cependant, c’est une thèse qui, au bout du compte, peut véritablement avoir du sens en termes d’enjeux de développement pour les pays d’origine :
- Et si on avait la possibilité et la capacité de garder nos intellectuels, nos ingénieurs, nos entrepreneurs, nos étudiants plein de promesses, nos familles ?
- Le ferions-nous pour bâtir une nation forte et pérenne ?
Ceci dit, la fable avec les bonbons est bien amenée et bien venue, pour illustrer l’écart entre les niveaux de perception des enjeux et des intérêts des mouvements migratoires du Sud vers le Nord.